Le Sénégal : Politique et Economie

Politique intérieure

Le scrutin présidentiel de mars 2000 a permis au pays de connaître sa première alternance politique depuis l’indépendance (victoire d’Abdoulaye Wade face à Abdou Diouf, qui était en fonction depuis 1981). Le Sénégal est depuis resté un modèle de stabilité et de démocratie.

Lors de la présidentielle de 2012, Macky Sall a obtenu au second tour 65,80 % des suffrages exprimés contre 34,20% pour Abdoulaye Wade. Il est ainsi devenu le quatrième président de la République du Sénégal. Le ralliement à Macky Sall des douze candidats de l’opposition en lice au premier tour sous la nouvelle coalition « Benno Bokk Yaakaar » a garanti à l’ancien Premier ministre d’Abdoulaye Wade une victoire sans appel.

Porté par le président Sall, « l’acte III de la décentralisation » a transformé les communautés rurales en communes et rationalise le découpage des collectivités locales. La crise en Casamance tend à s’apaiser, notamment à la faveur du changement de pouvoir en Gambie en janvier 2017.

L’instabilité de la zone sahélo-saharienne aggrave la menace terroriste pour le Sénégal qui, conscient de ce risque, renforce ses capacités en la matière et organise depuis 2014 un Forum international annuel sur la Paix et la Sécurité en Afrique, avec l’appui de la France notamment.

Situation économique

Le Sénégal est la deuxième économie en Afrique de l’Ouest francophone derrière la Côte d’Ivoire. Les problèmes d’emploi, de coût de la vie, de qualité des services publics, de fourniture et de coût de l’électricité et d’approvisionnement en eau restent les préoccupations premières des Sénégalais. 

  • Le secteur primaire (16,2% du PIB, 50% de la population active) demeure particulièrement exposé aux aléas climatiques et à la volatilité des cours mondiaux des matières premières. Les autorités souhaitent développer l’activité agricole le long du fleuve Sénégal qui abrite déjà la culture de la canne à sucre, en vue d’accroître la production de riz pour devenir autosuffisantes et d’intensifier les cultures maraichères destinées à la consommation nationale ou à l’exportation.
  • Le secteur secondaire (23,5% du PIB) repose essentiellement sur les mines d’or, les phosphates, le ciment, l’agroalimentaire et le BTP. Les récentes découvertes de champs pétrolifères et gaziers devraient accroître ce pourcentage dans un futur proche. (photo par Manu25 )

Les activités tertiaires (60,2% du PIB, service public inclus pour 20%), au sein desquelles les télécommunications occupent une place prépondérante, restent fortement dominées par le secteur informel.

Politique étrangère

Le Sénégal mène une action diplomatique active :

  • présidence actuelle du Comité d’orientation du NEPAD ;
  • organisation de sommets (Francophonie en novembre 2014, Organisation de la coopération islamique en 2008) et d’évènements (Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, dont la 4ème édition a eu lieu le 14 novembre 2017) ;
  • membre non-permanent du Conseil de Sécurité (2015-2017), du Conseil exécutif de l’UNESCO (2015-2019) ; Président de l’assemblée des Etats parties au Statut de Rome de la Cour pénale internationale ; élu en octobre 2017 (avec 188 voix sur 193 pays votants) au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies.
  • 8ème pays contributeur aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies (RDC, Mali, RCA, Darfour, Haïti, Soudan du Sud, Libéria).
  • rôle majeur dans la résolution de crises régionales (présence militaire sous mandat CEDEAO en Gambie).

Mise à jour : 26.01.18